Les erreurs courantes en création de visual novel amateur

Il m’arrive très souvent de lurker sur la communauté Lemmasoft, plus gros rassemblement de créateurs de VNs amateurs, et plus généralement sur le web, à la recherche de nouveaux projets intéressants. La pêche se révèle le plus souvent infructueuse parce qu’Internet regorge surtout de jeux qui n’ont jamais aboutis mais je ne désespère jamais de tomber, au détour d’un clic, sur une perle. Les raisons à ce que tant de VNs amateurs se vautrent peuvent être multiples mais elles sont à mon sens toutes dépendantes d’une seule grande problématique: le gouffre entre conception et réalisation.

En effet, la conception est la partie la plus chouette de n’importe quelle œuvre, celle où on balance des idées à droite et à gauche, où tout paraît super cool et révolutionnaire. C’est le point de départ de tout projet, le moment où tout paraît possible, qui génère l’enthousiasme. La phase de conception c’est l’éclair d’imagination qui nous saisit soudainement et qui nous fait brûler de passion. Et puis, c’est quand il faut faire de toutes les idées géniales de la conception une réalité que généralement le bât blesse. On se rend compte que tout ne colle pas, qu’il faut abandonner des choses, en remplacer d’autres, remodeler le scénario de manière à lui offrir une cohérence, anticiper des tas de petits détails insignifiants, penser aux considérations techniques, donc travailler. Et travailler c’est fatiguant, ça demande énormément de temps et d’investissement, ce qu’on ne peut pas tous fournir pour des tas de raisons différentes. Ainsi, beaucoup de projets en apparence géniaux et bien partis, finissent par s’écrouler après quelques lignes de scénario et quelques concept art, au moment où ça commence à devenir sérieux. En réalité le ver était dans le fruit depuis le début.

A partir de cette grande problématique, on peut observer un certain nombre de ramifications qui expliquent que tant de visual novel ne voient finalement jamais le jour. Parce que je me suis vautrée aussi à un moment, comme tout le monde, et que je me dis que ça peut servir à d’autres créateurs, voici donc quelques erreurs courantes dans la création de visual novel amateur que j’ai pu observer. Erreurs qui sont de plusieurs types :

Technique

Les erreurs « techniques » qui sont souvent dues à l’absence de préproduction (si tout va bien j’en parlerai en profondeur dans un prochain article) ou à une préproduction défaillante. En gros, un manque d’anticipation caractéristique des amateurs (vu que ce n’est pas leur métier, ils sont bien obligés d’apprendre sur le tas). Celles-ci peuvent être plus ou moins importantes selon les projets. Il peut s’agir de problèmes de dimensions des images (des sprites qui ne sont pas alignés sur la même taille et qui paraissent donc dépareillés), d’intégration de la boîte de dialogue sur les images (ce qui rogne le bas), d’intégration des éléments de l’interface (qui, si elle paraît anecdotique au premier abord, prend beaucoup de temps de réalisation pour pas grand-chose), un manque d’harmonisation, un problème d’évolutivité (les graphistes peuvent s’améliorer avec le temps et les dernières images auront un style différent des premières). Ou alors, plus délicat, une mauvaise cohésion d’équipe (chacun fait son truc dans son coin). Plus généralement c’est toutes les tâches ingrates et ennuyeuses, mais pourtant très importantes, qui donnent l’impression de faire du sur place alors que la phase de conception donne plutôt l’impression que tout avance très vite. Tout ce qui est anticipation et polissage donc. Rien de plus démotivant, ce qui explique que certains abandonnent.

Objectif

Les erreurs d’objectif, plus profondes, qui font qu’énormément de créateurs pensent à des modèles du genre (les visual novel japonais) et essayent de faire pareil mais sans moyen ni formation.  Forcément, les professionnels étant payés pour leur travail, ils sont dans la capacité de réaliser bien plus de choses que des étudiants qui bossent sur leur temps libre. Vouloir les imiter se révèle contre-productif. Quand on débute, il vaut bien mieux commencer petit et élargir progressivement ses ambitions, ce qui est forcément moins glamour.

Sur Lemmasoft, on voit régulièrement des personnes proposer des concepts bien trop audacieux pour leurs moyens ; parce que des quantités incroyables de ressources sont nécessaires (sauf qu’ils ne s’en rendent pas immédiatement compte : la création d’images prend énormément de temps mine de rien) la faute à un contenu trop imposant ; parce qu’ils veulent donner de l’interactivité et placer le plus de choix possibles pour donner de la liberté au joueur mais que chaque choix devant être réfléchi dans la cohérence globale d’un scénario, les mécanismes deviennent vite très complexes à gérer. Un simple otome game en milieu lycéen qui ne réclamerait que des routes pour 3-4 protagonistes (avec des bonnes et des mauvaises fins), eh bien, c’est déjà trop pour un premier jeu. Un VN qui dépasserait les 2h de lecture en guise de premier projet, c’est presque du suicide (sauf s’il est vraiment peu gourmand en ressources).

Certains vont même plus loin et décident ni plus ni moins que de se jeter le plus vite possible dans un projet commercial en recrutant à tour de bras, ce qui pose des problèmes supplémentaires puisqu’il y a une pression financière non négligeable qui pousse à sortir le jeu et être rentable. Et rentable, on l’est rarement. J’ai en tête l’exemple très particulier de Rising Angel qui promettait un concept novateur avec des graphismes, ma foi, très engageants. Sauf que le chef de projet a tenu à rétribuer les artistes d’emblée en n’ayant pas encore terminé son scénario. Résultat, de nombreux changements scénaristiques en cours de route qui l’obligent à commander toujours plus de graphismes (et donc à perdre toujours plus d’argent). Une petite alpha du jeu est sortie récemment et on y découvre que les images, commanditées à des personnes différentes, ne sont pas bien harmonisées, que l’interface n’a quasiment pas été codée, et que le scénario (le prologue et un bout de la route d’un des persos) se perd finalement assez vite dans sa propre verbosité comme si l’auteur ne savait finalement plus très bien comment combler le nombre de pages annoncé (un million de mots, autant que la Bible). Sauf que Rising Angel lui coûtera, selon ses propres prévisions, la bagatelle de 30 000 euros, en tout et pour tout. Et il hésite encore à rendre le projet payant. Aouch.

Précipitation

Autre type d’erreurs, les erreurs de précipitation. C’est ainsi qu’on verra des groupes bien intentionnées annoncer, dans la foulée, une date de sortie proche pour leur projet. Ce qui est à déconseiller fortement, il vaut mieux éviter de faire tout de suite la promo d’un visual novel en développement si on n’est pas sûr d’arriver au bout parce que cela entraîne une perte de crédibilité (si d’autres projets sont annoncés dans le futur, on ne vous croira plus). Je pense à MariAri Project, lancé officiellement l’été 2010, qui prévoyait une démo dès la fin de l’année et une version complète l’année suivante. Un projet qui n’a toujours pas donné de nouvelles depuis. Et inversement, on verra d’autres personnes travailler dans leur coin sans jamais communiquer sur leur travail, ce qui, à terme, peut tout aussi bien les démotiver (manque de retours, manque d’encouragements, etc).

Comme précipitation, on compte aussi la ruée vers l’élaboration d’un site web qui fasse la présentation du projet alors qu’on n’a quasiment rien pour l’alimenter (il faut tout de même être à un stade avancé pour que ça devienne rentable) et qui finira par être abandonné. Ou encore la ruée vers le recrutement de coéquipiers pour former l’équipe la plus fournie possible. Sauf que, pour un visual novel comme pour autre chose, il est inutile de contacter des personnes oeuvrant à des points trop éloignés de la création. Par exemple recruter à la fois un scénariste (pour moi ça compte comme préproduction mais c’est à débattre), un dessinateur, un compositeur, un programmeur (production) et un bêta testeur (post-production). Dam’s en parle mieux que moi sur son propre blog (la question de « l’organigrammite »), allez donc lire ses articles si vous voulez approfondir le sujet. Toujours est-il que recruter trop de monde tout de suite est nuisible parce qu’une équipe vaste est toujours plus difficile à gérer qu’un petit groupe. Le seul contre-exemple en la matière (qui sert malheureusement d’exemple à des créateurs qui n’ont probablement pas visualisé le problème) est Katawa Shoujo qui a réussi à être mené à bien avec une grande équipe mais dans le sang, la souffrance, et avec un bon paquet d’années de développement. Ceux qui lisent mon blog savent ce que je pense du résultat…

Conceptualisation

Mais finalement, le type d’erreurs le plus ennuyeux est sans doute les erreurs de conceptualisation, des erreurs qui sont présentes dès le début. Quand on commence à écrire, on a souvent l’impression que ce qu’on invente et génial, super original, et qu’il ne faut surtout pas en parler de trop en public, au risque de se faire piquer ses idées (personnellement, je reste secrète sur mon script mais c’est surtout parce que j’ai un peu honte d’en montrer le contenu…). Sauf qu’au début, majoritairement lorsqu’on a encore trop peu d’expérience dans l’écriture, on a surtout à l’esprit un grand modèle qu’on cherche à imiter « mais en mieux », on cherche à réaliser le jeu de nos rêves. D’où pléthore de projets sur Lemmasoft qui possèdent un nom en japonais (récemment le titre « Saigo no Chansu » a attiré mon attention), ce qui, à mon avis, peut être le symbole d’un manque de personnalité, et mettent en scène des adolescents dans un lycée japonais.

Or à mon sens, on n’écrit pas une histoire parce qu’on veut plaire à un certain public ou parce qu’on aime lire ce genre de choses, on écrit une histoire parce qu’on veut la raconter, absolument, et que c’est ce qui nous motive à poursuivre. Le visual novel n’est pas très éloigné de son cousin le livre de papier sur ce point. Le problème avec le concept de créer le jeu de ses rêves, c’est qu’au final, on pourra rarement élaborer un « Clannad / Higurashi / Tsukhime / Narcissu / Katawa Shoujo » (rayez la mention inutile) en mieux avec des moyens amateurs. Et que c’est démotivant de n’avoir qu’une version cheap de notre œuvre préférée (évidemment japonaise, sinon « japonaisante », comprendre « qui utilise toujours la culture japonaise comme toile de fond ») à proposer. D’où l’intérêt d’arriver à s’émanciper des clichés japonais pour gagner davantage de liberté d’expression. Et puis, pourquoi se forcer à parler d’un sujet qu’on ne connaît bien souvent qu’à travers la japonimation, quand on peut parler d’un sujet qui nous touche de près dans notre vie quotidienne ? Je suis toujours immensément déçue quand je vois que les créateurs amateurs de VNs intègrent toujours le même sempiternel background. C’est un poil le cas dans Katawa Shoujo (qui aurait pu se passer dans un autre pays que le Japon) mais ça l’est surtout pour un jeu comme Shira Oka qui ressemble à une sorte de dating sim fade et édulcoré alors qu’il partait sur un concept prometteur.

Ultimement, le problème n’est pas tant les stéréotypes japonais que ce qu’on en fait. Tout est stéréotype et la recherche absolue d’originalité m’apparaît comme une chimère. En voulant à tout prix être original, on ne fait que foncer dans un cliché autre que celui qu’on voulait éviter. L’important c’est la réalisation ; la façon dont on s’approprie le stéréotype pour en livrer une vision personnelle. Sauf que peaufiner la réalisation, eh bien, ça demande un sacré boulot.

On en revient un peu à ce fameux gouffre entre conception et réalisation. Tout le monde a en soi tout un univers qui ne demande qu’à être exploité, mais seule une petite partie de la population sait réellement l’utiliser (les artistes), ce qui exige qu’on s’arme de patience, mais pas seulement : ça s’apprend. Et pour apprendre, il faut se vautrer. Souvent. Et savoir en retirer quelque chose à chaque fois. Ou alors analyser les erreurs des autres pour essayer de limiter la casse le plus possible. L’air de rien, ce n’est pas si facile…

Helia

Présentation du projet Milk

Premier gros billet sur le Dev-Blog pour parler de Milk ! Maintenant que la parenthèse de Being Beauteous est presque refermée (la traduction anglaise arrive bientôt), revenons-en au projet principal. Pour plus de clarté, je vais remettre à jour les informations d’un ancien article posté sur mon blog personnel…avec de nouveaux dessins !

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Le cast féminin

Structure

Comme le titre le trahit peut-être, Milk ~La légende des étoiles  comprendra plusieurs intrigues fortement imbriquées les unes aux autres. La partie « Milk » (le choix du mot sera expliqué bien plus tard) se présente comme l’histoire d’un adolescent asocial, vivant dans un monde semblable au nôtre, qui croise plein de jolies filles (vaches sinon ça serait moins drôle), blablabla, vous connaissez la musique et c’est normal (comme je le dis toujours, pour donner un coup de pioche dans les stéréotypes, il faut d’abord les établir). La partie « La légende des étoiles » (que je ne spoilerai pas) est orientée autour d’une civilisation et se passe dans un cadre très différent. Entre les deux, il y a la partie « Khzi » qui a l’air de sortir de n’importe où avec de l’action, de l’aventure et des extraterrestres. Sans compter le méta-monde qui vient rajouter une couche supérieure dans la narration. Evidemment mon but est de lier ces parties en un énorme tout (Genre Shift, en prévision). La subtilité, et quelque chose que j’avais constamment en tête au moment de l’écriture, c’est que toutes les réponses ne seront pas données dans le jeu, certaines viendront après (dans les opus suivants). De plus, parfois, c’est encore plus fourbe, les personnages affirmeront quelque chose paraissant sûr et certain mais qui sera peut-être complètement remis en question et démantelé en pièces lors du prochain visual novel, voire celui d’après. Il y a donc un tas d’indices disséminés un peu partout qui ne feront sens qu’à la fin. C’est un véritable challenge pour moi que de constituer ce puzzle et j’espère qu’il vous plaira. Un puzzle qui, malgré un certain niveau de complexiité narrative, reprend à sa sauce une structure relativement simple qui est celle des « chara-ge/moe-ge » japonais avec une route commune en milieu lycéen de type plutôt comique et des routes à penchant dramatique pour chacune des prétendantes et fortement centrées sur leur histoire personnelle.

Synopsis

Enfermé pour l’éternité dans le Monde Qui N’existe Pas, Dieu s’ennuie, et pour s’extraire du vide, décide de se divertir en jouant un peu avec les mortels. Son choix se porte sur un adolescent marginal en mal d’avenir, Tarô Caligula, fils unique d’un humble fermier vivant dans un monde où les vaches ont une apparence humanoïdes. Le jeune homme passe des vacances moroses à s’abrutir devant la télévision jusqu’à ce que son père, inquiet par ce comportement un poil dépressif, lui propose de travailler avec lui en menant à bien les entretiens d’embauche pour engager la future vache de l’exploitation afin de remplacer celle qui va partir en retraite. Une tâche en apparence toute simple…si Dieu n’avait pas décidé de s’en mêler et de faire de la vie du pauvre Tarô une suite d’évènements étranges, loufoques et absurdes. Ainsi les candidates au poste sont toutes des cas sociaux passablement inquiétants avec qui il lui faudra bientôt cohabiter dans la bonne humeur générale, bonne humeur renforcée par la venue imprévue d’une extraterrestre squatteuse en panne de carburant et par les apparitions régulières du meilleur ami millionnaire lassé par les dîners chics, accompagné de son robot à tout-faire, qui a décidément beaucoup de choses à raconter.

Tarô va-t-il mettre de côté ses tendances misanthropes pour aider ces vaches un peu folles ayant vécus des choses pas toujours très rigolotes et retrouver l’envie d’avancer ? Va-t-il enfin réaliser que son amie Najimi  recherche désespérément son soutien ? Ou peut-être même percer le secret de l’existence des vaches humanoïdes ? Tout ceci ne relève pas de son choix, mais du vôtre. Mais veillez bien à ne pas contrarier le Dieu de ce monde ou vous pourriez bien percer à jour une étrange supercherie…

Personnages

Nom : (Meushi) Miruku

Age : 19 ans

Fleur : liseron

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Benjamine d’une série de quatre enfants, Miruku complexe beaucoup à cause de son statut de « petite dernière ». Ses sœurs ayant une réussite plutôt éclatante, elle a l’impression de ne pas faire le poids et en a reçu une timidité maladive et une forte tendance à se dévaloriser, ce qui se traduit souvent par un certain nombre de maladresses et d’échecs. Elle veut vraiment décrocher ce poste, notamment vu les problèmes rencontrés lors de son dernier emploi, mais part vaincue d’avance.

Miruku est aussi très proche de sa cousine Kurumi avec qui elle est amie depuis l’enfance et qui représente son plus gros soutien psychologique.

Nom : (Meushi) Kurumi

Age : 20 ans

Fleur : perce-neige

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Kurumi aurait dû être une vache mais suite à une malformation étrange, elle est venue au monde avec des cheveux-oreilles bizarres et aucun attribut bovin, ce qui lui vaut régulièrement les moqueries et des humains et des « vraies » vaches. La vie pas facile qu’elle mène lui a appris à s’endurcir et même si elle cache ses faiblesses en protégeant excessivement sa cousine, qui est par ailleurs sa seule véritable amie, elle n’est pas beaucoup plus confiante. Les deux jeunes filles ont pour habitude de s’encourager l’une l’autre, aussi quand Miruku a annoncé vouloir passer cet entretien, Kurumi est bien évidemment accouru pour la soutenir, d’où sa présence.

Nom : (Ishidatami) Makuro

Age : 22 ans

Fleur : bouton d’or

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Bourrine et franche du collier, Makuro fait peur à tout le monde avec ses yeux perçants. Il faut dire que ses hobbies ne l’aident pas à se faire des amis : les gens ordinaires apprécient moyennement la chasse au sanglier et l’entretien d’armes à feu. Elle n’en a pas moins bon cœur. Ce poste c’est surtout pour affirmer son indépendance qu’elle le veut, cela fait trop longtemps que sa grand-mère l’héberge et que tous ses entretiens d’embauche se concluent par des échecs cuisants. Mais en voulant renverser la vapeur, elle en fait inévitablement un peu trop !

On raconte qu’elle aurait fait de grosses conneries dans sa jeunesse…

Nom : (Kanna) Mizuho

Age : 28 ans

Fleur : lys rouge

Mizuho_03_03Avant de postuler en tant que vache, Mizuho était enseignante, paraît-il. Aujourd’hui elle n’évoque ces années qu’en jurant et en vociférant, tant et si bien qu’on n’ose plus trop lui poser de questions sur son passé. Au chômage depuis plusieurs longs mois, elle déprime et force un peu trop sur la bouteille, aussi n’est-il pas rare de la retrouver endormie par terre à toute heure de la journée. A vrai dire, on sait peu de choses à son sujet tant elle se montre invisible au quotidien (sauf quand elle est bourrée). Et ne dit-on pas que les plus silencieux sont les plus dangereux ?

Nom : (Nishima) Mika

Age supposé :  17 ans (sauf contradiction du rapport de police)

Fleur : la rose

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Quand on la voit pour la première fois on croit avoir affaire à une enfant tant elle paraît jeune et Mika fait tout pour maintenir l’illusion. Son truc c’est la magie, tout ce qui sort de l’ordinaire l’intéresse, le paranormal, le fantastique. Elle refuse de grandir et se complaît dans son univers enfantin. Malgré sa jovialité à toute épreuve, elle reste étrangement lucide et mature, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle a présenté sa candidature, un peu comme pour amorcer un premier pas dans la vie d’adulte.

Ironiquement, sa propre histoire est finalement plus incroyable que ce que raconte n’importe lequel de ses livres préférés…

Release ?

Le scénario dans sa globalité pèse 805 pages (498 518 mots) avec 6 routes et un peu moins d’une quinzaine de fins mais il est bien évident que publier un VN de cette ampleur demande énormément de temps et de travail, il faut donc y aller étape par étape. La première sera donc de sortir un petit teaser d’environ 2h qui comportera la 1e partie de la route principale (environ 70 pages / 40 000 mots). Nous tablons sur la rentrée 2012 mais un imprévu est si vite arrivé, c’est difficile de donner une date certaine… La deuxième étape sera de sortir la route principale (qui toute entière fait 310 pages / 188 150 mots) fonctionnant assez bien en stand-alone et donnant un meilleur aperçu du scénario. L’étape finale étant, bien sûr, le jeu complet. J’espère sincèrement pouvoir arriver à atteindre ce but et que Milk vous plaira ! En attendant, nous avançons à notre rythme et je compte bien donner des nouvelles de l’avancement plus régulièrement.

Helia

Scénariste / chef de projet

La conception de la musique de Being Beauteous

Bonjour et bienvenue sur ce devblog flambant neuf ! Vous devriez voir ici régulièrement des articles touchant plus ou moins à l’avancement de nos productions, ou même des articles sur des choses qui nous tiennent à coeur, Helia nous laissant un peu de marge pour raconter des bêtises tout plein. Ça, c’est parce que je suis trop gentille.

Je suis Roganis, compositeur et sound-designer de l’équipe, et accessoirement masseur personnel de Helia. J’ai déjà des masseurs attitrés. Tu sais très bien que tu es mon fils spirituel et, parce que l’inceste spirituel c’est mal, je ne peux pas te confier ce boulot. Maintenant retourne dans la cave.

Dans le monde du visual novel francophone, j’ai principalement été dans la team de traduction « Tsukiyo-Novel », avant de me plonger corps et âme dans la composition de musiques pour visual novels. J’ai commencé à accepter des demandes venant de créateurs de chez Lemmasoft quand Helia m’a attrapé dans ses filets pour partir dans ses aventures rocambolesques ! Des aventures qui commencent alors que je ne suis pas très préparé… En effet, je ne compose que depuis peu (environ deux ans) et ce que je fais est écoutable depuis encore moins longtemps (six mois à tout casser !), je n’ai aucune réelle connaissance théorique vis-à-vis de la musique, et ma manière de composer, qui tient du feeling pur a encore beaucoup de progrès à faire !

Maintenant que les présentations sont faites en quelque sorte, je vais donc vous parler de ce qui est vraiment intéressant : Being Beauteous ! Si je laisserais Helia parler de sa conception dans ses articles, je vais vous parler de la partie me concernant : la musique (et LE bruitage).

Helia a été plutôt claire, il fallait une OST qui soit simple, avec un loop facile (la chanson redémarre sans qu’on s’en rendre trop compte), qui colle au thème du visual novel, et avec des instruments tels que la boite à musique, le vibraphone… Des instruments qui prennent la musique par son essence même, des notes presque pures (enfin, je le sens comme ça, feeling feeling comme d’habitude !). Pour le thème principal j’avais deux inspirations, le prologue de la Belle et la Bête et la musique de titre du jeu Ib, et pour la musique féérique, la reprise de Bibidi bobidi bou par Yoko Shimomura dans le jeu Kingdom Hearts Birth By Sleep, ce sont les seules pistes que j’ai soumises à Roganis pour l’inspirer.

J’ai immédiatement fait la connexion avec une OST qui reste profondément inscrite dans mon coeur, celle de True Remembrance, par Amor Kana. On retrouve dedans des musiques quasiment exclusivement composées à l’aide d’instruments à percussion comme les vibraphones, xylophones, boites à musique… Qui durent en général moins de une minute, et surtout, surtout, qui peuvent être entendues des centaines de fois (Oh god, combien de fois l’ais-je écoutée cette bande-son ?). Je vous invite donc à comparer les deux OST, vous y trouverez des ressemblances, sans partir dans un plagiat quelconque ! (et de toute façon la bande-son de Being Beauteous reste moins mewsome, mais, oh well, je l’ai faite en une nuit quand même ! =3)

Roganis

Compositeur

La Genèse de Being Beauteous

L’idée de base du récit (qui n’avait pas encore de nom) m’est venue en regardant un passage culte du dessin animé Cendrillon de Disney, la chanson « C’est ça l’amour », vers la fin du mois d’avril. Je me suis soudainement demandé comment aurait pu fonctionner la romance entre les protagonistes s’il n’y avait pas eu la fameuse pantoufle de vair et ça m’a poussé à creuser un peu le filon en essayant de créer une version de Cendrillon qui serait romantique mais d’une autre façon. Inutile de dire qu’avec mon penchant pour le bizarre, il y allait forcément y avoir du changement. J’ai rédigé cette petite nouvelle en une soirée et d’une traite. Et puis, je me suis dit qu’il était dommage de la laisser pourrir sur mon ordinateur et j’ai voulu en faire quelque chose…en l’occurrence un kinetic novel.

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Concept art du menu

Je trouvais que ce serait une bonne expérience pour mon équipe et, vu que l’Epitanime approchait et que je savais que la plupart de mes camarades s’y rendaient, j’ai soumis l’idée de réaliser « Cendrillon » IRL à l’occasion du concours de visual novel organisé par No-Xice. Ils ont été emballés et je suis derechef allée contacter No-Xice pour voir si on pouvait participer. Malheureusement le fait d’avoir notre propre thème nous empêchait de nous inscrire véritablement, cependant ils ont bien voulu nous accepter en « hors concours ». Du coup, n’ayant plus d’impératif à suivre, j’en ai profité pour préparer la réalisation avec les membres, surtout Morsy, la graphiste, qui ne pouvait pas rester très longtemps à l’Epitanime, ce qui nous corsait la tâche.

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Première version de la scène 2

Le jour J, nous nous sommes retrouvés le midi pour manger et se détendre avant de nous installer dans la salle du concours (dans le fond, pour ne déranger personne et avoir notre petit coin). Armés de provisions et d’humour, nous avons tenus d’une traite de 14h à presque 2h du matin pour les derniers (Morsy et Roganis devant rentrer plus tôt) à bosser. Nous étions plutôt satisfaits du résultat malgré de gros problèmes avec l’interface qui souffrait d’un grand nombre de bugs. Et, en prenant en compte l’avis des gars de No-Xice qui avaient testé notre travail, nous nous sommes rendus compte que le jeu était en fait difficilement lisible à cause de l’alliage du fond blanc des graphismes et du NVL Mode, ce dont on ne s’était pas forcément aperçu dans le feu de l’action. Il nous est donc apparu nécessaire de peaufiner davantage notre VN.

Le soir même de mon retour de l’Epitanime , j’ai donc listé les changements à apporter en demandant aux membres de corriger cela au plus vite, idéalement dans la semaine (car le projet étant prévu comme très court à la base, il aurait été dommageable de s’éterniser de trop dessus) et chacun s’est mis à la tâche dans les limites du temps qu’il pouvait accordé. En réalité, on aura surtout rushé dans la nuit du samedi jusqu’à la nuit du dimanche pour finaliser chaque petit détail et surtout débugger cette fichue interface qui nous aura donné beaucoup de fil à retordre.

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Version finale de la scène 2 avec l’ajout de la texture

Mais au final, après une poignée de très intenses moments d’adrénaline, nous sommes soulagés et fiers de pouvoir enfin présenter le fruit de notre travail. Personnellement j’ai trouvé l’expérience très enrichissante et passer du temps avec mes coéquipiers IRL aura été un réel plaisir. J’espère pouvoir à l’avenir mener à bien d’autres projets, plus longs et plus riches. En attendant, j’espère que ce petit avant-goût vous plaira.

Helia

Scénariste/chef de projet

Being Beauteous

Il était une fois, dans un royaume lointain, une jeune fille maltraitée par sa marâtre et ses demi-sœurs. On dit qu’à l’aide de sa marraine, la bonne fée, elle parvint à épouser un prince et qu’ils furent riches, heureux et eurent beaucoup d’enfants. Ou peut-être qu’on vous a menti et que cela ne s’est pas tout à fait passé ainsi…

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D’une durée approximative de 15 à 30 min de lecture (pour environ 4 000 mots), Being Beauteous reprend Cendrillon avec un petit twist scénaristique à la clé. A noter que s’il n’y a graphiquement aucun élément choquant, certains éléments matures du texte ne sont pas à montrer aux plus jeunes (pas pour les enfants, donc).

Nouveau lien de téléchargement (Français / English / Deutsch)

Lien pour écouter l’OST du jeu

Crédits :

Scénario et chef de projet

Helia : Twitter / Blog

Graphismes

Morsy : Twitter / Deviant Art

Musiques & bruitages

Roganis : Twitter / Soundcloud

Programmation

Keul : Twitter / Blog

Interface

Faf : Twitter