Pourquoi on ne participera plus au Ludum Dare

J’en ai déjà un peu parlé à ceux que j’ai pu croiser à Japan Expo mais il très fort probable que la Träumendes Mädchen ne participe dorénavant plus au Ludum Dare et à certaines game jam. Explications.

Cette image fait un bon header !

 

Se chercher, se trouver

Pour ceux du fond qui ne suivent pas, une game jam est un rassemblement où des développeurs essayent de chacun créer un jeu de A à Z en un temps record. Si ce genre de compétitions était encore relativement peu connu il y a quelques années, leur nombre a récemment explosé au point où il est parfois difficile de s’y retrouver. L’intérêt principal d’une game jam est de constituer un cadre propice à la création. Différents cas de figure peuvent se présenter :

  • Si vous venez tout juste de vous engager dans le processus créatif, finir un projet court vous permet d’engranger de l’expérience. C’est d’ailleurs le conseil numéro un donné aux débutants : commencer petit le temps de prendre le coup de main.
  • Si vous avez des lacunes dans un domaine et souhaitez saisir l’occasion pour vous perfectionner. La vie étant bien remplie, vous n’avez peut-être ni le temps, ni la motivation, de vous y mettre sans un coup de main.
  • Si vous avez du mal à travailler sans une date butoir. Le fait d’être entouré d’autres développeurs qui vivent la même chose que vous au même moment est réellement stimulant, d’autant plus lorsqu’on s’encourage mutuellement. C’est donc l’idéal pour les personnes qui sont très douées pour lancer des idées et moins pour les réaliser.
  • Si vous avez besoin de souffler entre deux gros projets. Oui, c’est aussi un cas de figure ! Même après des années d’expérience, un développeur chevronné peut en avoir marre des projets interminables et apprécier de travailler sur quelque chose de « simple ».

Pendant un bon paquet de temps, la Träumendes Mädchen correspondait à un de ces cas de figure : ainsi Being Beauteous avait une importance symbolique dans la mesure où c’était notre premier projet fini, et nos jeux suivants étaient surtout des idées que je voulais expérimenter. Or ce n’est plus vraiment le cas. Se chercher une identité était une étape importante mais je pense que je m’approche doucement de la réponse et que les game jams n’y contribuent plus vraiment. C’est une première raison mais pas la plus importante.

La scène d’After Story d’Eleesha, uniquement disponible sur la copie physique de Wounded by Words ~

 

Le Roman et le Jeu

Ce qui motive réellement ce choix, ce sont les conditions propres au Ludum Dare et à d’autres game jam du même genre : elles ne sont pas adaptées à des jeux de type narratif. Déjà, à cause de la durée fixée.

Vous avez demandé un défi ?

On le sous-estime souvent mais un visual novel nécessite un sacré temps de conception, déjà dans la réflexion pour élaborer le scénario et ensuite dans la fabrication des ressources. Certes, un VN demande moins de temps et de compétences en programmation mais en contrepartie, l’expérience est terriblement « fixe ». Le joueur ne peut pas se déplacer librement, il n’y a pas de gameplay particulier, juste du texte à lire agrémenté de graphismes qui varient légèrement parfois des choix. Le développeur doit donc souvent multiplier les ressources (expressions des sprites, décors, illustrations ponctuelles, légères animations) pour essayer de casser cette impression. Un VN, même peu gourmand en graphismes (au hasard un huis-clos) demande donc déjà pas mal de ressources et elles sont en haute définition de surcroît (pas moyen de tricher légèrement comme avec le pixel art) ! Autant dire que c’est un sacré miracle d’avoir fini nos projets en un délai aussi resserré !

Allégorie de mon crâne après une game jam…

 

Réaliser l’impossible

De plus, il ne faut pas oublier que l’élément clef d’un visual novel est bien son scénario. D’autres types de jeux peuvent tricher, tout miser sur l’ambiance ou le gameplay, et ça ne pose pas problème. Le visual novel est un roman interactif, il ne peut pas faire l’impasse. Sauf qu’une histoire, même courte, nécessite ne s’écrit pas aussi vite qu’on peut le croire. Cela dépend bien sûr des auteurs mais dans mon cas, j’ai un processus de maturation très lent. Il me faut souvent des mois pour accumuler les éléments avant de pouvoir reconstituer le puzzle mentalement. Par contre, une fois que l’image finale est claire dans ma tête, je suis capable d’écrire relativement vite. Le problème c’est que les game jam tendent à court-circuiter mon processus de maturation vu que tout doit être fait tout de suite. J’ai bien une idée mais je n’ai pas le temps de la développer suffisamment et je me retrouve obligée de la concrétiser avant qu’elle soit prête. C’est plus que visible avec Garden of Oblivion puisque ce jeu n’a pas réellement d’histoire. Comme c’est un hybride avec des éléments de point & click, il est toujours possible de se reposer sur l’ambiance, mais il n’y a pas d’intrigue forte (alors que c’est censé être ma spécialité ou du moins mon aspiration). C’est aussi le cas avec Wounded by Words qui m’aura poussé dans mes limites puisque j’ai passé l’intégralité de ces trois jours à écrire furieusement : l’idée dans ma tête étant incomplète, je me suis retrouvée en difficulté à plusieurs occasions. Cela peut sûrement vous sembler anecdotique, une complainte d’écrivain, mais c’est immensément frustrant pour moi de ne pas pouvoir me sentir satisfaite de mon travail.

Au moins, j’ai pu m’entraîner à intégrer des phases d’exploration !

 

L’inspiration ne vient pas toute seule

Au-delà du temps trop court, ce qui me rebute désormais le plus avec le Ludum Dare c’est le choix du thème. A chaque édition, les participants font des propositions et votent pour leurs préférées. Au bout de plusieurs tours, le thème officiel est annoncé et sonne l’ouverture du concours. Cependant, il est très rarement adapté à la création d’un jeu narratif. Le plus souvent le thème est là pour suggérer des idées de gameplay potentiel. Unconventional Weapon, le tout dernier en date, a inspiré les développeurs pour faire des jeux marrants avec les armes les plus loufoques possibles. Entire Game on One Screen, le précédent, les encourageait à faire bon usage d’une limitation de décors. Connected Worlds laissait un peu plus de liberté mais suggérait également pas mal d’idées de gameplay en rapport avec le lien. J’arrête là ma série d’exemples, je pense que vous avez compris. Difficile d’élaborer une intrigue avec si peu de matière…

Oui, de nouveaux personnages sont également présentés dans certaines des nouvelles scènes ~

 

Les « vrais » jeux et les autres

C’est d’autant plus visible que la communauté qui participe au Ludum Dare a encore de grandes difficultés à s’ouvrir. A chaque fois que j’ai commenté des œuvres qui utilisaient Twine ou Renpy, je tombais forcément sur CE commentaire, celui qui dit « Ce n’est pas un vrai jeu, c’est nul ». Ca pourrait expliquer pourquoi aussi peu de femmes participent… Par-dessus le marché, on ne va pas se cacher : certains créateurs viennent chercher dans la notoriété du Ludum Dare un peu de visibilité dans un marché de plus en plus concurrentiel. Et surprise, il y a de grands chouchous qui se représentent à quasiment toutes les éditions et qui trustent la grande majorité des articles de presse car les journalistes se jettent sur leurs jeux en priorité. Bref, pas très efficace pour les autres.

Plus de développeuses, on a dit !

 

Conclusion

Tous ces éléments font que je ne me vois pas participer au Ludum Dare ou une game jam de ce type à nouveau : les contraintes sont trop nombreuses et le plaisir n’est pas suffisant. Peut-être aussi que je n’ai plus rien à me prouver. Toujours est-il que si je dois renouveler l’expérience, ce sera avec ce bon vieux Nanoreno (le concours de Lemmasoft) ou avec une game jam spécifiquement compatible avec les jeux basés sur l’histoire. Et ce ne sera pas pour tout de suite ! Rien n’empêche les autres de se lancer dans l’aventure, même si je pense que le Nanoreno est vraiment la seule compétition adaptée à un visual novel. Le seul problème : il n’y en a qu’un par an ;).

Japan Expo 2015 – Montagnes russes

Encouragée par le succès de l’année dernière, la Träumendes Mädchen s’est de nouveau rendu à Japan Expo du 2 au 5 juillet en tant qu’exposant avec nos camarades d’Endless Seasons, Atelier Dreamnoid et OG-ZONE. Et on peut dire que cette deuxième édition pour nous a été plus que mouvementée ! Difficile de décrire l’expérience de manière succincte tant nous avons été chamboulés émotionnellement, parfois au comble de la déprime, parfois au comble de la joie. Je vais donc essayer de reprendre par le menu le récit de nos péripéties.

P1100351

Je m’excuse d’avance pour la qualité des images, notre appareil photo a été très capricieux >_<

Pour commencer, l’équipe a été plongée dans la panique mercredi après-midi à cause d’une paralysie généralisée de la RATP : les principaux RER ne fonctionnaient pas. Or nous étions censés acheminer les marchandises les plus lourdes ce jour-là, ce qui fait que nous nous sommes retrouvés coincés pendant plusieurs heures au beau milieu de la foule avec tout le matériel. Nous avons préféré jeter l’éponge en voyant l’heure tourner et avons décalé l’installation au jeudi matin. Et, nouvelle déveine, il y a eu une erreur sur la taille de la nappe que nous avions commandé : nous étions censé en recevoir une grande pour couvrir les deux tables et celle que nous avions ne recouvrait qu’une table et demie. La SEFA étant relativement stricte sur les normes, et vu que nous n’étions pas vraiment en forme pour aller faire des réclamations (surtout si c’est pour se faire facturer un supplément), nous avons ressorti la nappe verte de l’année dernière. Le résultat est donc un peu bigarré…

P1100352

Le coin Träumendes Mädchen

Heureusement, après ce début laborieux, nous avons pu nous remettre en selle. Malgré le fait que l’installation ne se soit pas passée comme prévu, je pense que la décoration du stand était globalement plutôt réussie. J’ai eu à cœur de proposer aux autres équipes de disposer de bâches pour le fond et de présentoir pour les jeux, des ajouts qui rendaient vraiment bien et donnaient au stand une certaine identité. Je suis donc très contente qu’on soit tombés d’accord sur ce point.

Notre emplacement n’était pas mauvais non plus : les habitués avaient visiblement du mal à nous trouver dans la mesure où nous étions à la lisière de la zone fanzine mais il y avait constamment du passage sous nos yeux, ce qui n’est jamais de refus.

Côté voisins, nous avons été plutôt chanceux puisque nous n’en avions qu’un, Nekotsuki Studio, et qu’ils étaient drôlement sympas ! Nous avons également pu revoir nos amis de chez Butterfly Tea situés dans la même allée, et chez qui Roganis était régulièrement fourré pour parler de musique, ce qui fait toujours très plaisir. J’ai pour ma part fait connaissance avec les fanzineux de chez Méluzine avec qui j’ai passé un agréable moment et je les en remercie !

P1100363

Nos aimables voisins de stand !

Là où notre motivation a été mise à dure épreuve c’est qu’il faisait une chaleur caniculaire. Même avec une glacière remplie de bouteilles d’eau, un brumisateur et toutes nos économies dépensées en glace granitée, c’était toujours très difficilement tenable. La moindre minute passée à parler faisait brûler la gorge et rester debout trop longtemps étourdissait les esprits, aussi le mode zombie n’était pas bien loin.

Une apathie qui peut expliquer pourquoi nous nous sommes fait voler le vendredi en début d’après-midi : une dame ne semblant pas parler français s’est présentée en prétextant acheter un visual novel et a agressivement fait pression pour obtenir de la monnaie. En jouant sur la confusion de son comportement, elle en a profité pour piquer dans la caisse. Je pense que s’il n’y avait pas eu autant de stress et de fatigue, nous aurions réagi autrement mais les faits sont là et je m’excuse profondément pour avoir laissé une chose pareille se produire. Cela nous servira de leçon sur les méthodes d’arnaque en vogue… A savoir que la même personne a été aperçue les jours suivants sur d’autres stands fanzines à qui elle a servi la même comédie et j’ai ouïe dire que certains se sont également fait volé. Il y avait de quoi perdre espoir =/.

P1100420Ce qui nous a permis de tenir durant ces longues journées c’est bien sûr le plaisir d’être au contact du public ! Par rapport à l’année dernière, j’ai été extrêmement surprise par le nombre de visiteurs qui connaissaient déjà le concept de visual novel. Bien sûr, il y a toujours quelques néophytes, mais j’ai l’impression que le VN se démocratise vraiment peu à peu. C’est ainsi que j’ai pu croiser des développeurs, des habitués de la sphère anglophone (je n’en ai pas cru mes oreilles quand une jeune fille a examiné la jaquette de Between Heaven and Hell et s’est exclamé « Ah, j’avais vu ça sur Lemmasoft, je ne savais pas que c’était français »), des habitués du visual novel japonais, des occasionnels et beaucoup de personnes très curieuses. Nous avons même aperçu une demoiselle en cosplay Saya no Uta à qui nous avons immédiatement présenté notre stand.

P1100438

Une apparition dans ce monde de fous !

De même, ce fut un véritable plaisir de vous (re)voir ! J’ai remarqué que certains d’entre vous hésitaient un peu à rester discuter parce qu’ils étaient timides ou avaient peur de déranger et je tiens à souligner que si nous nous déplaçons en salon c’est bien pour pouvoir vous rencontrer et pas juste pour tenir une boutique ;). Certes, nous préférons rentabiliser le prix que nous coûte le stand (et l’impression des marchandises), mais nous ne faisons pas le voyage uniquement pour une histoire de sous ! Comme je le dis souvent, le jeu-vidéo est un très mauvais secteur pour devenir riche : ça demande énormément de travail et d’implication pour des contreparties assez minimes. Si nous avions voulu devenir riches, je pense que nous aurions transformé notre emplacement en stand « Glaces et boissons fraîches », m’est avis que ça aurait cartonné avec cette chaleur XD.

P1100383

Métaphore de ma frustration après une semaine passée à Paris

Au-delà du contact humain avec le public, j’ai eu quelques déceptions et frustrations. Tout d’abord, contrairement à l’année dernière, une bonne partie de l’équipe n’a pas pu ou pas voulu se déplacer. Cette absence, aussi remarquable chez les autres équipes, a laissé un vide qui a un peu plus terni l’ambiance que la dernière fois. On s’est bien amusé quand-même mais disons que ce n’était pas tout à fait pareil.

Le fait que je sois hébergé gracieusement et non à l’hôtel m’a malheureusement mis en contact avec les aspects les plus énervants de la vie parisienne et a conforté ce que je pensais de cette ville. Devoir prendre le RER plusieurs fois par jour, le prix de la vie, la vision des ordures, l’impolitesse des gens autour, le bruit, tout ne faisait qu’accentuer notre fatigue. Vu que nous n’avons pas pu beaucoup dormi à cause de la chaleur insoutenable, nous étions un peu plus à fleur de peau, et peut-être donc plus sensible au moindre désagrément, ça n’a pas aidé à détendre l’atmosphère et ça explique pourquoi nous n’avons pas vraiment pu nous offrir une grosse soirée tous ensemble comme la dernière fois.

Par ailleurs, Paris a continué de nous taper sur les nerfs même après la fin de Japan Expo… Le lundi, j’ai posté un colis contenant une partie des marchandises dans l’espoir d’alléger le retour en train. Sur le chemin, j’ai cru opportun de m’offrir une glace en compagnie de mon compagnon. A peine étions-nous assis qu’un jeune homme nous a abordé pour nous demander si la glace était bonne. Mon compagnon a voulu répondre de manière cordiale mais l’individu l’a complètement ignoré et a commencé à me fixer lourdement. Il s’est écoulé plusieurs longues minutes durant lesquelles il n’a pas arrêté de me solliciter pour que je lui parle et pour « essayer de me faire rire » pendant que mon partenaire essayait tant bien que mal de lui faire comprendre d’aller voir ailleurs. J’étais furieusement mal à l’aise et surtout ébahie devant le sans-gêne de cet individu.

colis

Cette illustration n’est pas très loin du compte…

Au final, le colis en question est bien arrivé…mais dans quel état. Les employés de la Poste l’ont ouvert, ont enlevé toutes les marchandises et ont tout remis dans le désordre, ce qui a fait exploser le carton (au demeurant en parfait état au moment de l’envoi). Pire encore, les artbook étaient empilés les uns à l’intérieur des autres, certains étaient pliés, d’autres déchirés. J’ai cru halluciner. Une des boîtes en plastique utilisées pour les copies physiques était complètement écrasée, on aurait dit que toute la bordure avait été sauvagement arrachée, ce qui est un exploit quand on sait à quel point ces boîtes sont résistantes. Je n’avais encore jamais vu ça. Autant dire que vu le prix qu’a coûté l’impression de ces artbook, je suis très remontée en constatant que plusieurs d’entre eux ont été détruits par la Poste (et sont donc désormais invendables, chouette).

P1100439

Malgré l’adversité, on s’amuse bien sur le stand !

Au final, le bilan de cette Japan Expo est un peu en demi-teinte. Si le stand a remporté un succès encore plus écrasant que l’année dernière, la Träumendes Mädchen n’aura pas empoché beaucoup plus. Cela s’explique bien sûr par le fait que nous avions des jeux pour quatre équipes différentes, ce qui étale un peu plus la répartition des profits. Mais la conséquence c’est que nous avons beaucoup plus d’invendus sur les bras, ce qui a transformé le retour en chemin de croix au vu du poids que représente toutes ces marchandises (transportées dans le métro par vos serviteurs).

De manière générale, je constate que ce qui m’avait été demandé à travers le sondage n’est pas du tout parti et c’est vraiment un coup dur pour moi. Je vous aime vraiment beaucoup, mais je pense que je ne ferais plus de sondage de ce genre à l’avenir : cela me demande énormément de préparation (notamment avec l’artbook), d’argent, d’énergie pour le transport, tout ça pour des objets que seule une poignée de personnes achète. Je n’aime pas le gaspillage, alors j’estime que ce temps et cet argent pourraient être investis ailleurs pour quelque chose de plus intéressant =/.

De même, je ne suis pas sûre que la formule de cette année (quatre équipes en même temps) soit la plus avantageuse pour nous, aussi je ne pense pas que la Träumendes Mädchen participera de nouveau à la Japan Expo dans ce genre de conditions. Si nous y retournons, ce sera dans des conditions différentes. Ce n’est pas un abandon définitif pour autant, ne vous inquiétez pas. Mais j’en reparlerai en temps voulu ;).

P1100402

Exemple d’une dédicace d’Orties

Quoiqu’il en soit, ce fut un plaisir de pouvoir parler avec vous ! N’hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé, ce qu’on peut améliorer à l’avenir ou même poster vos propres photos. J’espère qu’on se reverra bientôt :3

P.S : L’album photo complet est désormais sur Facebook ~