Perspectives pour 2015

Suite au bilan 2014, qui faisait état d’une année bien mouvementée, la Träumendes Mädchen ne compte évidemment pas s’arrêter là. Alors, quel programme pour 2015 ?

(Pour fêter la fin de l’année dignement, voici pleins de fanarts!)

Une adorable Freyja (par Melow)

Déjà, ralentir la cadence X). Je pense qu’il n’est pas bon de publier quatre jeux par an, non seulement ça entraîne des attentes irréalistes mais en plus ça pousse à épuiser ses coéquipiers. On pourra de toute façon difficilement battre un tel record de productivité et je ne veux pas que quelqu’un se noie dans sa tasse de café (même si ce serait une mort adéquate à notre train de vie).

On va donc rester dans le très classique : la priorité est d’abord de finir l’Episode 4 de Milk. Si le travail côté sprites et chibis est quasiment terminé et que j’ai bon espoir de venir à bout des CGs (quelle idée d’écrire des scènes d’action), je m’inquiète déjà plus pour les décors. En effet, les artistes à même de s’y frotter ne sont pas légion et il nous manque encore la phase de colorisation. Ce serait rageant d’être bloqué pour si peu alors j’espère que la chance nous sourira à nouveau ! L’Episode 4 devrait de toute façon est prêt au cours de l’année 2015. Reste à voir si ce sera plus vers le début ou vers la fin…

Aluwo en mode bisho (toujours par Melow)

Ceci étant dit, j’ai quand-même envie de sortir un dernier projet court dans les mois qui vont suivre. En effet, une idée particulière me taraude (écrire enfin une œuvre avec beaucoup de choix…et des choix moraux) et je voudrais pouvoir la réaliser. J’hésite donc à entraîner la Träumendes Mädchen à participer au prochain Ludum Dare. Inutile de dire que si nous prenons part à une game jam en avril, il n’y aura pas de Nanoreno en mars cette année. Bref, à suivre…

Certains d’entre vous nous demanderont sûrement si nous comptons retourner à la Japan Expo pour l’édition 2015. Eh bien, la réponse dépendra en partie de vous. La Träumendes Mädcen reste toujours une équipe de création amateur, en conséquent nous n’avons pas un budget mirobolant et nous prenons en charge les frais de déplacement/hébergement sur nos deniers personnels. Nous sommes avant tout motivés par la passion et nous voulons être sûrs de vous faire plaisir (si, si). Je vais donc faire circuler un sondage dans les jours qui suivent afin de savoir s’il y a des fans intéressés par les copies physiques de l’édition 2014 (pour en réimprimer au besoin) et par de potentielles nouvelles marchandises. Selon vos réponses (et le nombre de réponses), nous y verrons plus clair. Le déroulement des opérations dépend de vous alors nous comptons sur votre participation !

Au-delà de la Japan Expo, il est raisonnable d’espérer avancer avec l’Episode 5 de Milk. J’espère qu’il sera prêt avant la fin de l’année car, vraiment, il devient urgent de terminer la route commune et de passer à autre chose. Ou alors on sera encore à produire le reste de l’histoire dans 10 ans, ce qui ne me séduit guère =(.

Miruku (par Clua *_*)

 2015 sera plus calme…peut-être ?

En conclusion, 2015 devrait être moins chargé que 2014…devrait. Car, comme je le disais, nous ne somme jamais à l’abri de surprises ~ Vous me connaissez, je ne peux pas m’en empêcher.

2014, une année sportive

Pour conclure 2014, voici un bilan de nos activités (sur le modèle du billet fait en janvier dernier).

Pour commencer, il y a eu la sortie de l’Episode 2 de Milk ~La légende des étoiles à la mi-mars. Une sortie un peu trop précipitée à mon goût, il faut dire que nous étions en retard vis-à-vis de mes estimations et qu’il a fallu expédier le jeu pour attaquer la suite du planning. Ce qui est dommage et je compte bien ne pas répéter cette erreur.

Savane

La bonne nouvelle c’est qu’avec l’Episode 2, Milk se dirigeait enfin officiellement vers l’arc de Khzi, un passage que j’ai eu énormément plaisir à écrire et qui contraste énormément avec la première partie. Les vaches et Tarô ne sont plus là que de manière secondaire pour ponctuer un long récit qui fait la part belle à l’extraterrestre déjantée. Je pense que Khzi a tout ce qu’il faut pour être populaire, et les différents retours que j’ai eus m’ont plutôt confirmé cette impression. Freyja a l’air d’avoir des fans aussi, ça m’amuse beaucoup XD.

Milk 003L’élément important de cette sortie a surtout été la transition vers l’équipe actuelle (qui a engrangé de l’expérience au cours du voyage) et donc encore une différence graphique notable mais nous y remédierons en temps voulu. Le style actuel devrait rester au moins quelques temps même si nous ne sommes jamais à l’abri d’imprévus…

Le mois de mars étant également le mois du Nanoreno, je suis passée de Milk à How Visual Novel Changed My Life, sorti en avril, sans aucune transition. Le travail des artistes étant relativement limité justement pour leur éviter le burnout, l’essentiel du jeu se basait sur le texte et la programmation. Ce qui s’est révélé un vrai cauchemar… Débordée, il m’aura fallu empiéter allègrement sur mes journées de stage pour que le script soit prêt à temps (avec la traduction, tant qu’à faire). Le tout avec l’appui d’un Keul encore plus imprévisible que d’habitude. J’ai morflé sec, ce qui explique les quelques jours de retard du projet qui n’avait pourtant été pensé que comme un petit bonus sympa pour faire plaisir aux fans. Ca m’apprendra à faire trop de choses à la fois, tiens =’D.

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Puisque HVNCML était juste un truc gentillet sans grande prétention, je ne m’attendais pas à grand-chose. Des mois plus tard, je suis donc très surprise de voir des gens qui découvrent nos jeux par ce biais, j’ose espérer qu’ils ne sont pas partis en courant à cause de cela XD.

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Deux sorties en un an aurait déjà été très honorable, sauf qu’on ne s’arrête décidément jamais. Le projet top secret de la mort qui tue de l’année était bien sûr notre venue à la Japan Expo. Je ne vais pas le cacher, c’est surtout la faute des trublions d’Endless Seasons à l’enthousiasme communicatif qui voulaient se trouver des camarades de stand :p. Au final le Projet Saya s’en est mêlé en proposant de superviser et on a réussi à traîner Atelier Dreamnoid dans le délire. La préparation en amont a été conséquente, personne du côté orga ne voulant laisser les choses au hasard, et il a fallu sonder les participants à de nombreuses reprises pour s’accorder parfaitement. Au rang des éléments que la Träumendes Mädchen devait présenter, avec le poids non négligeable de la campagne de financement participatif sur nos épaules, il y avait bien sûr la finition de l’Episode 3 déjà bien entamé et les marchandises. Les remakes sont très vite venus s’ajouter avec la réussite du premier but additionnel, la pression était donc au rendez-vous. Mais grâce, notamment à la fulgurance d’Orties, notre dernière recrue supersonique, et de Melow, qui ont produit à elles deux la majorité des illustrations pour les remakes et les marchandises, nous avons pu tout finir à temps.

Au final, l’expérience aura été très enrichissante. Pour une première expérience en convention, je pense que la Träumendes Mädchen ne s’en est pas trop mal sorti et ce fut de toute façon un plaisir que de se rencontrer IRL et de passer du bon temps en compagnie de nos camarades développeurs.

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Encore une fois, ça aurait pu/dû être suffisant et il a fallu qu’on se rajoute du travail =’D. La fin de l’été aura été l’occasion d’entamer des gros travaux de webdesign. L’ancien devblog seul ne suffisait plus, nous voulions une vraie vitrine et pas juste une page bricolée à l’arrache. Le tout en bilingue car nous avions l’impression de ne pas pouvoir s’adresser à notre public de manière vraiment pratique. Le résultat n’est pas encore parfait mais c’est déjà un bon début !

title screenCerise sur le gâteau, nous nous sommes lancés dans une nouvelle game jam : le Ludum Dare. Un défi encore plus corsé que le Nanoreno avec une communauté très différente, ça promettait beaucoup de caféine et peu de sommeil. Si de nombreuses difficultés ont rendues l’expérience particulièrement douloureuses de mon côté (je suis une grosse masochiste, il faut croire XD), l’équipe a réussi à relever le dit défi. Evidemment, il était difficile de proposer une expérience profonde en un weekend mais Garden of Oblivion, sorti fin août début septembre, nous aura permis de nous frotter à la conception d’un jeu vidéo (il est uniquement disponible en anglais, par contre). Certes, nous nous sommes quand-même pas mal appuyés sur notre connaissance du visual novel et le résultat reste dans la même veine, mais nous y avons énormément appris.

Le reste de l’anné (soit plus grand-chose) a été dévolu à l’avancement de l’Episode 4 de Milk et à diverses petites sorties : version dématérialisée des jeux de la Japan Expo, la sortie de l’OST réarrangée de Being Beauteous par Roganis, loterie, etc.

En conclusion, le planning que j’avais en tête pour 2014 était très chargé et c’est au prix de beaucoup d’énergie que l’équipe a réussi à le tenir avec brio. Un exploit dont je ne suis pas peu fière mais qu’il ne s’agit pas de reproduire si je veux que mes adorables coéquipiers ne meurent pas brutalement de fatigue…

Je vous donne rendez-vous début janvier pour révéler notre programme pour 2015 (que j’espère tout aussi surprenant) et en attendant je vous souhaite un joyeux Noël en compagnie de cette charmante Miruku festive dessinée par Melow ;).

Rondo Duo, le futur des visual novel et des nouvelles

Aujourd’hui, il y a beaucoup de choses dont j’aimerais parler alors mes propos risquent d’être assez morcelés (pour les infos sur le développement, allez directement à la fin du billet)!

Rondo Duo et le futur des visual novel

J’avais déjà abordé le sujet de manière superficiel sur mon blog personnel mais je voulais vraiment parler de Rondo Duo plus en détails, notamment de manière plus technique.

Rondo Duo 01Comme vous le savez peut-être déjà, Rondo Duo ~Dawn at Fortissimo est un visual novel japonais qui a été publié par le groupe dounjin Tinkle Bell à l’occasion d’Halloween.Au niveau du scénario, il ne possède aucun intérêt (c’est un nukige, alors il ne faut pas espérer autre chose que beaucoup de scènes H) mais d’un point de vue artistique, c’est très intéressant. En effet, Tinkle Bell utilise un moteur Flash maison pour tout animer. Là où les entreprises japonaises rivales utilisent surtout le système « Emote » (comme Windmill Oasis qui a introduit la mode avec Witch Garden en 2012) comme une espèce de gimmick, ce nouveau système reproduit plutôt bien l’illusion du mouvement. Les graphismes sont superbes en plus d’être cohérent avec l’animation, et la direction sonore aident vraiment. En bref, les cinématiques sont très belles.

En voyant la scène d’introduction de Rondo Duo, on ne peut pas s’empêcher de se demander ce que cela donnerait si un visual novel avec une véritable intrigue avaient des cinématiques pareilles. Bien sûr, je ne parle pas d’en faire un visual novel complètement animé, ce serait beaucoup trop cher pour des créateurs indés. Le groupe Tinkle Bell lui-même a mis près de 6 ans pour finir son jeu (annoncé en 2008) et il n’y avait que deux ou trois personnes dans l’équipe durant tout ce temps (je ne pense pas qu’ils travaillaient non-stop dessus mais quand-même). Pas mal pour un groupe amateur mais vous voyez ce que je veux dire. Ce que je suis vraiment curieuse de voir c’est un visual novel avec des cinématiques comme ça très ponctuelles, uniquement réalisées pour des scènes-clef. J’ai l’impression que cela ajouterait beaucoup à l’expérience. Je suis sûre que n’importe quel lecteur de visual novel a déjà repéré des moments où les images statiques ne suffisaient pas à transmettre une émotion (par exemple, pour des scènes de combat ou des scènes dramatiques).

Rondo Duo 02Ce n’est clairement pas à la portée de tout le monde (mon équipe ne pourrait jamais faire ce genre de choses, par exemple XD), mais peut-être que les développeurs de visual novel les plus connus sont capables d’expérimenter. Je serais extrêmement curieuse de voir ça. Quel est votre avis sur la question ? Quel visual novel pourrait bénéficier de cinématiques comme celles-ci, selon vous ?

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Le développement des jeux (surtout Milk)

Cela fait déjà presque un mois depuis la dernière fois et j’ai pourtant l’impression que c’était hier. Créer des visual novel rend parfois l’orientation un peu floue : vu qu’on travaille toujours sur les mêmes choses en boucle, c’est facile de perdre la notion du temps…

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Concept art de deux nouveaux personnages par @Laniessa. Si vous êtes sages, vous aurez la version complète bientôt ;)

Nous progressons plutôt doucement mais sûrement sur la prochaine partie de Milk. La raison en est que nous sommes tous occupés ailleurs. Aussi, il faut savoir que l’Episode 4 est bien plus gros que l’Episode 3, ce qui veut dire qu’il va nous falloir plus de temps pour le finaliser, notamment à cause du nombre de CGs (il y aura pas mal de scène d’action, je pense que ça vous plaira !).

croquis Forêt d'Azertyy

Croquis du décor de la forêt par @Orties

La bonne nouvelle c’est que quasiment tous les décors sont prêts à être colorisés. J’espère que le travail sur les sprites (surtout de la colo) et les chibis sera vite terminé afin que je puisse finir le script. J’espère pouvoir l’envoyer aux traducteurs en décembre, alors je croise les doigts !

 

Autres

Si on laisse Milk de côté, nous avons travaillé sur pas mal d’autres choses dernièrement. Par exemple, Being Beauteous est sorti sur Desura à la mi-novembre et nous prévoyons d’y mettre Ambre dès que l’opportunité se présentera (comprendre : après le mois de décembre où tout le monde est fauché et où la plupart des jeux AAA captent l’attention). Nous sommes vraiment fiers de pouvoir rendre notre visual novel plus visible auprès d’un public plus large et nous espérons que cela continue ^^.

Desura1Desura2

En parlant de Being Beauteous, nous avons égalemment réalisé que nous n’avions jamais distribué la nouvelle bande-son. Vu que Roganis a vraiment fait du bon travail, ce serait dommage de ne pas partager, pas vrai ? C’est pour cela que l’Original Soundtrack de Being Beauteous sortira sur Bandcamp lundi prochain (le 1e décembre) sur la base du « Pay what you want » (l’OST étant très courte, nous pensons que ce ne serait pas juste de demander une somme précise). Vous pouvez donc l’obtenir gratuitement ou lui laisser un petit pourboire pour soutenir son travail. Je serais vous, je lui donnerais quelques euros, il le mérite vraiment ;).

BB Desura OSTAprès la sortie de la bande-son de Being Beauteous, Roganis publiera également son dernier album sur Bandcamp. Pour ceux qui n’ont pas pu l’acheter lors de la Japan Expo 2014, ce sera l’occasion ! Du coup, comme d’habitude, suivez-nous sur les réseaux sociaux pour être les premiers au courant o/.

Et le gagnant est…

La dernière fois nous lancions une loterie. C’est donc le moment de voir qui sont les heureux gagnants !

Félicitations à Nickolas Perea, gagnant de notre concours de partage, et à KinectikLover, gagnante de notre concours de fanart. Nous vous envoyons un email dès que possible pour discuter de l’envoi (je vais bien évidemment avoir besoin de votre adresse XD). Un gros merci à tous les participants, ça nous a fait très plaisir !

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Ambre et Mika – Par KinectikLover

Comme c’était la première fois que nous organisions une loterie, on a fait quelques erreurs dans le processus.

Je ne sais pas ce qui n’était pas clair dans les règles mais certaines personnes ne les ont pas comprises : au moment de modérer les participations, j’ai dû en enlever parce qu’elles n’étaient pas bonnes. Soit ces gens n’ont pas réalisé que je pouvais vérifier et en ont profiter pour tricher, soit ils ont mal compris les règles et ont cru que mon profil personnel comptait (c’était écrit qu’il fallait suivre le compte de l’équipe, pas le mien >_< !). J’ai essayé de ne pas être trop sévère mais il a quand-même fallu faire le ménage =/.

Concernant le temps imparti, je pense qu’un mois était définitivement trop pour un concours de partage. Une ou deux semaines aurait largement suffi. Je ne suis pas sûre pour ce qui est du concours de fanart, par contre. Est-ce que c’est trop de mettre trois semaines ? Donnez-nous vos impressions afin qu’on puisse s’améliorer ! Est-ce que nous devrions faire plus de loteries, par exemple ? Seriez-vous intéressés ? Nous vous écoutons !

Sinon, nous travaillons sur l’Episode 4 de Milk. Si vous voulez savoir comment on se débrouille, vous pouvez jeter un oeil à notre page Trello (l’idéal pour voir quelques images mais attention aux spoilers!) ou nous suivre sur les réseaux sociaux : nous avons des tas de choses intéressantes à vous montrer !

La grande loterie

Vous savez ce qui est génial ? Les trucs gratuits ! Vous savez quoi d’autre est cool ? Les visual novel. En suivant cette logique impressionnante, récupérer des trucs gratuits en rapport avec les visual novel c’est encore mieux, pas vrai ?

Album CD

Qu’est-ce que cela ? Un album de musique ?

La Träumendes Mädchen s’est rendue à la Japan Expo plus tôt cette année afin de vendre des produits dérivés de nos jeux. Et c’était une expérience très enrichissante et dont nous gardons de bons souvenirs. Mais quid de ceux qui n’ont pas pu venir ? Est-ce que ce ne serait pas sympa de donner à ces personnes la chance de récupérer ces produits dérivés ? C’est là que la loterie entre en jeu.

Hard copies

Les copies physiques.

Je compte donner gratuitement quelques uns des goodies encore en stock que nous avons pu vendre sur notre stand. En faisant un concours. Le gagnant empochera une copie physique d’un de nos jeux, ainsi qu’un set complet de produits dérivés contenant : un album de musique par Roganis (13 pistes aux sonorités celtiques, incluant à la fois des originales et des pistes provenant de nos différents jeux), 3 posters A3 par la charmante Melow, 3 badges et 3 marque-pages (par Morsy & Orties). Pas mal, non ?

Ensemble goodies

Tous les produits dérivés en une image !

 

Concours de partage

Tout ce que vous avez à faire pour participer c’est nous suivre sur les réseaux sociaux et transmettre le message. N’oubliez pas de vous connecter sur Rafflecopter pour confirmer car le widget choisira le vainqueur au hasard en fonction des participations et nous aurons besoin de votre mail pour vous demander votre adresse. Vous avez jusqu’à la fin du mois (31 octobre).
a Rafflecopter giveaway

Concours de Fanart

Vous craignez de ne pas être tiré au sort ? Voici une autre option afin de vous donner une chance supplémentaire ! A la Träumendes Mädchen, nous avons un gros faible pour les fanarts, nous adorons cela. A tel point que nous choisiront également un vainqueur pour un concours de fanart (avec la même récompense que pour le concours de partage). Il y a quelques règles somme toute assez basiques à respecter :

  • Votre image doit être un dessin d’un personnage de Träumendes Mâdchen (ou de plusieurs). Vous pouvez prendre n’importe lequel, qu’il soit issu de Being Beauteous, AmbreMilk ~La légende des étoilesGarden of Oblivion, ou même HVNCML si vousle souhaitez.
  • En soumettant votre travail, vous me donnez simplement le droit de l’exhiber publiquement (vous serez crédité, bien sûr). D’où, fort logiquement, l’interdiction de dessiner du hentai pour des raisons évidentes (on ne peut pas montrer de choses 18+ comme ça).

Envoyez vos dessins à Traumendesmadchen@gmail.com avant la fin du mois (31 octobre). Et n’oubliez pas d’ajouter votre nom et votre site afin que nous puissions vous retrouver !

MP & badges

Zoomons sur les items les plus petits. Beaucoup mieux comme ça !

Ces deux concours sont ouverts à tous et vous pouvez participer aux deux en même temps. Alors ne soyez pas timide et tentez votre chance ;).

Vous savez qui elle est : bientôt plus de Khzi

On le préparait depuis un certain temps déjà, c’est finalement le moment…ELLE revient. Vous savez de qui je parle.

Aluwo2

Cliquez sur l’image pour voir le GIF

Mais, tout d’abord, quelques petites news ! (J’aime faire patienter les gens pour rien :3)

Comme vous devez le savoir, nous avons sortis tous nos projets courts sur Gumroad en « Pay what you want » : les remakes graphiques de Being Beauteous et Ambre, de même que How visual novels changed my life sont tous disponibles gratuitement mais vous pouvez déposer un petit pourboire pour soutenir nos futures activités, si vous le désirez ;).

Le Ludum Dare est fini depuis un certain temps déjà et nous avons reçu les résultats de Garden of Oblivion, notre participation. Pour une première fois, c’est pas mal ! On a même réussi à faire partie du Top100 (tout à la fin mais nous sommes dedans) ! C’est vraiment encourageant et nous allons considérer participer une nouvelle fois pour faire un autre jeu (disponible uniquement en anglais pour le moment malheureusement).

Top100

Je suis plutôt fière de notre score *__*

Maintenant que ceci est dit, il est temps de passer au serious buisnee : Milk ~La légende des étoiles.

Nous publierons officiellement l’Episode 3 la semaine prochaine. Pourquoi ça vous concerne ? Parce que l’histoire est maintenant longue de 5h avec différentes améliorations (comme la nouvelle textbox ou un contraste atténué entre les différents styles de sprites). Ce qui représente la moitié de la route commune et plus de Khzi ! Et je sais que vous l’aimez beaucoup ;). Qui n’apprécierais pas quelqu’un d’aussi imprévisible dont le hobby est de rendre les gens fous pour le plaisir 8D.

Aluwo

Cliquez sur l’image pour voir le GIF

En attendant, nous allons partager quelques images supplémentaires sur les réseaux sociaux pour vous donner envie d’y jouer. Alors préparez-vous car, la semaine prochaine, vous pourrez enfin savoir ce qui s’est passé après l’attaque des pirates !

Sortie d’un nouveau visual novel : HVNCML

HVNCML

Même pas un mois après la sortie de l’épisode 2 de Milk (jetez-vous dessus si ce n’est pas déjà fait), l’équipe est déjà de retour avec un nouveau visual novel crée à l’occasion du Nanoreno 2014 !

Cependant, je tiens d’emblée à prévenir que ce n’est pas un « vrai » jeu au sens strict du terme : il n’y a pas de véritable intrigue comme ça a pu l’être le cas avec Ambre, par exemple, à la place vous aurez le droit à un récit inspiré des déboires de la Traumendes Madchen (on ne dira pas dans quelle mesure c’est romancé). Le tout suivant un fil conducteur, bien sûr. Notre but n’était pas tant d’élaborer un visual novel sérieux que de proposer un petit bonus aux lecteurs que ça intéresserait de savoir à quoi peut bien ressembler notre quotidien. Ne vous attendez donc pas à de la haute littérature.

C’était aussi l’occasion pour nous d’expérimenter un nouveau type de présentation. Le résultat étant plutôt satisfaisant, il n’est pas exclu de réutiliser un système de messagerie instantanée à l’avenir, il faudra simplement que l’histoire s’y prête. D’ailleurs si ce mode de présentation vous intéresse, n’hésitez pas à le signaler pour qu’on sache si un tutoriel sur le sujet aurait une utilité ;).

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Vous pouvez profiter de ce monument d’absurdité en le téléchargeant à l’endroit habituel : notre page des téléchargements. Une petite surprise attend les plus sages d’entre vous au bout…

Bref, maintenant que la moitié de nos projets pour 2014 a été réalisée, il est temps de s’occuper de l’autre moitié. Et ça tombe bien car il semblerait qu’une grosse annonce pointe le bout de son nez ~

Milk Episode 2 Release !

EP2Il y a environ un an sortait l’Episode 1 de Milk dans un contexte relativement chaotique avec la promesse de s’occuper de la suite rapidement. Ma naïveté avait encore frappé, preuve que je suis décidément trop optimiste dans mes estimations =’). Un peu comme avec l’Episode 1, la production de l’Episode 2 a rencontré pas mal d’imprévus qui en ont exagérément délayé la sortie : pause post-Nanoreno, nécessité de recrutement, flottement de la période des vacances d’été, bouleversements dans les emplois du temps de certains artistes une fois la rentrée venue, puis re-nécessité de recrutement.

elephant

Demander à dessiner un éléphant n’était pas une bonne idée…

Malgré l’adversité, l’acharnement a fini par payer puisque nous avons enfin réussi à en venir à bout ! L’épisode 2, en plus de contenir la suite de l’histoire, intègre quelques changements supplémentaires :

  • _des modifications scénaristiques mineures
  • _le redesign du sprite de NENEA
  • _la refonte totale de l’interface
  • _l’ajout d’un menu de choix de chapitres pour faciliter la navigation
  • _l’animation de certains décors

L’idée ayant toujours été de nous améliorer à chaque sortie, nous avons profité de ce temps supplémentaire pour corriger certains défauts qui nous avaient été reproché précédemment. Vous pouvez donc continuer à nous envoyer vos remarques, elles seront prises en compte pour la suite !

chartre graphique ep2

Après des vaches, des aliens, je vous aurai tout fait…

Quoiqu’il en soit, nous espérons que vous prendrez beaucoup de plaisir à découvrir les aventures de Khzi qui seront au cœur de l’intrigue pendant un moment. La bonne nouvelle c’est que si la production de l’Episode 2 a été fortement ralentie durant quelques temps, l’Episode 3 est de son côté à moitié terminé, ce qui laisse espérer une sortie bien plus rapide ! Je table sur cet été au vu des contraintes que nous avons, et dont je parlerai sans doute plus en détails une prochaine fois ~

D’ailleurs, en plus du segment suivant de l’histoire, il est d’ors et déjà prévu pour l’épisode 3 :

  • _de diminuer le contraste entre les anciens sprites et les nouveaux sprites
  • _d’éventuellement changer la textbox pour quelque chose de plus agréable
  • _d’améliorer la qualité de la traduction anglaise, ce qui n’a pas pu être fait par manque de temps
Savane

La tête de l’équipe à chaque délai du jeu

Je vous laisse profiter de la lecture. Pour télécharger le jeu, comme d’habitude, je vous renvoie à notre page de téléchargements. Il vous suffira de cliquer sur Start et de sélectionner le chapitre adéquat pour commencer directement au 2e épisode =).

Vous pouvez toujours nous suivre sur Facebook, Twitter et maintenant Tumblr, pour avoir des nouvelles de notre avancement régulièrement. Et n’hésitez pas à nous envoyer des fanarts, non seulement ça nous fera très plaisir mais nous les publierons volontiers !

Les coulisses de la création de VN : l’enfer de la production

Chose promise, chose due. Après avoir évoqué en long, en large et en travers la pré-production (qui est une étape pas forcément super réjouissante, je suis bien d’accord), il est temps de passer à l’élaboration des « assets », c’est-à-dire le moment où le projet doit se concrétiser, une étape bourrée de pièges qui n’a qu’une seule visée : vous décourager.

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Une version alternative du décor avec les télévisions (@Melow et Hitman)

L’article qui suit ne vaut que si vous souhaitez diriger une équipe et que vous n’êtes pas graphiste vous-même : en effet travailler seul et avoir la main-mise sur une partie de la production graphique simplifient le processus puisque la bonne marche du projet ne repose plus que sur votre motivation et votre temps libre (on est d’accord que ce n’est pas facile pour autant). Je disais donc que, quand on ne possède pas toutes les compétences requises pour créer un visual novel et qu’on n’a pas non plus d’ami talentueux sous la main, on peut toujours essayer de recourir à la magie d’Internet pour rechercher des coéquipiers.

Le recrutement : facteur chance

Recruter des artistes est loin d’être facile, vous vous en doutez. Vu que la plupart des graphistes professionnels se font payer, en l’absence de moyens financiers, il faudra aller piocher chez des amateurs, et si possible des amateurs pas trop amateurs, dans le sens où la plupart du temps les gens préfèrent avoir un graphiste qui se comporte et dessine comme un professionnel pour plus de commodités. Bonjour le casse-tête. D’autant plus qu’un bon nombre d’illustrateurs ne connaissent pas le média et peuvent très bien hausser les sourcils lorsqu’on les sollicite sous une forme de porte-à-porte virtuel. L’idéal est bien sûr un graphiste impliqué dans le milieu VN et se débrouillant raisonnablement bien mais je ne vous surprendrais pas en vous révélant que ce type de personnes est très demandée. C’est la même chose avec les musiciens, d’ailleurs. Si vous avez de l’argent, ce sera plus facile d’embaucher quelqu’un mais d’autres soucis se poseront et il existe des tas de conseils pour ça sur Lemmasoft (par exemple la valeur d’un asset, comment bien rémunérer l’artiste).

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Un problème d’anatomie qu’il fallait règler (@Melow)

Quelques éléments favorables

Dans tous les cas, je n’ai guère d’astuces-miracle pour attirer d’éventuels artistes mais je pense que quelques éléments sont nécessaires :

  • Montrer sa motivation. Personne n’aura envie de joindre un projet qui menace de s’effondrer au moindre moment parce que ce n’est pas agréable de voir son travail gaspillé. En tant que chef de projet, il faudra donc prouver qu’on compte aller jusqu’au bout. Ce sera déjà plus facile si le scénario et la partie pré-production sont achevés (vous montrez que vous avez de la suite dans les idées) et encore davantage si vous avez des précédents en gage de bonne foi. Aussi il peut être utile de compléter d’abord un petit projet ou d’avoir un prototype du jeu avec des placeholders ou des images dessinées par vous-mêmes en attendant les « vraies » illustrations.
screen-placement-personnages

A quoi ressemblait Milk avant même qu’il y ait de graphismes. Fort heureusement personne n’a jamais lu cette version.

  • Ne pas jouer la carte du secret. Je suis un peu coupable de cette manie-là mais je sais parfaitement que ça ne sert à rien de cacher ses idées. Certains amateurs en recherche de graphistes qui traînent sur Lemmasoft débarquent avec 2-3 phrases d’un projet absolument génial mais refusent d’en dire plus quand on les questionne. Personne ne peut vous rejoindre dans des conditions pareilles. Il faut donner les clefs aux gens pour qu’ils s’intéressent à ce que vous faites et là c’est comme leur claquer la porte au nez.
  • Se faire connaître. Plus compliqué à exécuter mais si c’est possible, il ne faut pas hésiter. Pour ma part, je n’ai pu connaître mes collaborateurs actuels que grâce à mon blog personnel, tenu pendant des années. Je n’étais pas particulièrement célèbre mais à force de poster, quelques personnes ont fini par me connaître, ce qui fait que lorsque j’ai lancé mon annonce, les retours ont été plutôt favorables justement parce que ceux qui me lisaient connaissaient un peu mon fonctionnement et ma personnalité.

Esprit d’équipe y es-tu

Au début de Milk, je partais du principe que je n’avais aucune légitimité à demander un service à un inconnu, aussi avais-je cru qu’il serait préférable de me montrer froide et distante pour ne pas embêter les gens dans leur vie personnelle. J’ai vite changé d’avis. Les gens ont besoin de contact humain et un projet bénévole ne sera jamais comparable à une multinationale au fonctionnement bien rôdé. La meilleure façon d’avancer dans le cadre d’un visual novel amateur est donc davantage de créer un esprit d’équipe…ce qui est plus facile à dire qu’à faire. Connaître ses coéquipiers, leur montrer qu’on les écoute, qu’ils ont voix au chapitre, avoir de l’empathie quant à leur situation IRL, tous ces éléments ont bien plus de chance de souder les personnes qui travaillent ensemble.

C’est même encore mieux quand on peut avoir des discussions informelles et se découvrir des points communs car, je ne vous apprends rien, c’est plus facile de travailler pour quelqu’un avec qui on s’entend bien. La seule contrepartie c’est que s’il y a besoin de virer un coéquipier pour des raisons purement techniques (il ne correspond plus à vos attentes ou n’a plus le temps pour vous aider, par exemple), ça va nécessairement empiéter sur le personnel et devenir beaucoup plus dur à encadrer. Personne ne veut dire à un ami « Désolé, tu t’es investis à fond sur ce qui était notre projet, maintenant je vais engager Machin à ta place, je le connais à peine mais il travaille mieux ». Il faut donc bien réfléchir à qui on recrute dès le début, poser les bases du contrat pour éviter de s’embourber des mois plus tard et avoir une bonne dose d’honnêteté pour expliquer directement à la personne concernée quel est le problème et comment le résoudre.

En dehors de cette problématique, l’esprit d’équipe apparaît comme une composante cruciale mais pas forcément suffisante. D’ailleurs, participer à un concours de création en temps limité (tel que le Nanoreno) est une manière enrichissante de favoriser la cohésion de groupe : le cadre temporel est le même pour tous, ce qui pose un pied d’égalité, et le but est de se dépasser pour atteindre un objectif, avec à la clé la reconnaissance de son travail. Cependant ce n’est pas un bon indicateur de la solidité du groupe dans le sens où certains membres peuvent être performants sous la pression et se retrouver incapable de tenir sur du long terme. Or Dieu sait qu’un VN prend du temps !

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Différents essais pour la couverture du jeu (@Morsy)

Plus on est de fous, plus on…non, c’est pas vrai

A noter que, contrairement à ce que l’on peut penser, plus l’équipe est vaste, plus elle est difficile à gérer. Il est donc parfaitement contre-productif de rameuter six graphistes, trois compositeurs et douze scénaristes. Imaginez bien qu’en tant que chef de projet, vous devez passer dans le dos de tout le monde pour vérifier que tout se passe bien et répondre aux questions de chacun, ce qui demande de la concertation et du temps. Plus l’équipe est large, plus il faudra naviguer et je ne vous parle même pas de l’horreur absolue que doit représenter le fait de négocier avec plusieurs scénaristes pour savoir exactement ce qui se passe dans quelle route et être sûr que tout est cohérent. Ca plus le fait que s’il y a 20 personnes à « inspecter », bonjour la somme de travail. Surtout que les emplois du temps ne se croisent pas toujours comme on le voudrait : Machine n’est dispo que le mercredi soir mais Bidule non parce qu’il a cours de Yoga, et Truc a besoin de cette info capitale avant vendredi parce qu’il part en weekend chez sa famille et…Imaginez s’il faut rajouter le décalage horaire ! C’est juste ingérable, ce qui explique pourquoi les créateurs de Katawa Shoujo implorent les joueurs de ne pas imiter leur management. Malgré cela, il y en a encore qui se lancent dans un VN avec une équipe large, ce qui les ralentit fortement.

Dream versus reality

Pour le reste, c’est au chef de projet de voir quel style correspond le mieux à son univers et avec quelle personne il a le plus d’atomes crochus…même si bien souvent vous n’aurez qu’un choix limité de coéquipiers. A ce propos, le décalage entre le monde qui est dans la tête du manager et le résultat concret est souvent un facteur d’abandon : on s’imagine avec une ambiance graphique et sonore grandiose, prête à épater la galerie, et au final il faut composer avec le fait que ce ne sont jamais que des bénévoles qui acceptent de travailler pour vous et qu’ils ne peuvent pas forcément faire des miracles. A partir de là il y aura ceux qui acceptent de faire avec les petits défauts qu’on leur présente et ceux qui n’acceptent pas. On me fait souvent remarquer que Milk a des graphismes dépareillés. Evidemment, j’aurais préféré quelque chose de plus harmonieux mais si c’est le seul prix à payer pour que l’histoire prenne vie, je l’accepte. C’est une conséquence très logique d’un projet de longue haleine gourmand en ressources : aucun artiste ne peut s’attarder trop longtemps car il a une vie en dehors et demander au nouvel arrivant de tout refaire est absurde lorsqu’il est évident qu’il n’aura jamais le temps de dessiner tout ce qui est prévu.

Le recrutement des membres de l’équipe est donc une étape très importante qui demande un niveau d’exigence ni trop fort (sinon le projet va mourir), ni trop faible (sinon la qualité du projet va s’en ressentir). Mais revenons à nos moutons. Maintenant vous avez votre équipe toute flambante, toute neuve, et bien évidemment motivée, c’est génial, la vie est rose, les papillons brillent et le soleil souffle. Enfin, en admettant que vous ayez trouvé une répartition des tâches qui vous convienne (il peut arriver qu’un projet nécessite plusieurs graphistes et dans ces cas-là il faut bien déterminer qui s’occupe de quoi et comment faire pour réduire l’écart de style). Sauf que voilà, il va falloir la manager tout le long de la production. Voici comment ça se passe chez nous…

scène cuisine

Croquis pour un chibi qui n’a finalement jamais été inclus dans le jeu (@Morsy)

La production : un long chemin parsemé d’embûches

Vous allez donc découvrir avec effarement ce que je fais de ma journée quand je ne suis pas en cours. Au risque de vous décevoir, ce n’est pas particulièrement trépidant.

Procédure type

Un graphiste m’a fixé rendez-vous tel jour à telle heure parce qu’il a un petit créneau à me consacrer. Je profite donc d’un trou dans mon emploi du temps parfois crée pour l’occasion parce que mon cours n’était pas passionnant, AHEM pour me connecter sur Skype et ouvrir les fichiers de pré-production relatif au sujet de discussion. Evidemment, comme on est pas des chiens, on se salue et on échange quelques politesses avant : c’est important de savoir dans quel état d’esprit se trouve l’interlocuteur parce que s’il est fatigué/déprimé, ça va peut-être se ressentir au cours de la discussion et il sera alors plus intelligent de lui conseiller de se reposer et reporter l’entrevue à plus tard.

Le graphiste vérifie qu’il a bien compris ce que j’attendais comme type d’image. Je le renvoie à la description figurant sur la liste des ressources nécessaires, au gribouillage que j’ai monté avec des bonshommes bâtons s’il y en a un, à l’image de référence placée dans la Dropbox s’il y en a une. Il peut alors me poser des questions, parfois très pointues : en effet, un scénariste n’a au fond qu’une idée assez floue et modulable de ce qu’il veut, il ne pense pas nécessairement à la teinte de vert de l’herbe ou au motif sur la tapisserie là où le graphiste peut avoir besoin d’un grand nombre d’informations selon la complexité de l’image. C’est dans ces moments que l’on voit l’utilité pour le chef de projet d’être aussi le scénariste : il sait à quel passage de l’histoire l’illustration va renvoyer et peut relire vite fait le texte pour déterminer quel était l’esprit original et quel degré de liberté peut être octroyé au graphiste.

Une fois que le graphiste s’est lancé dans son dessin, je pars travailler sur autre chose (c’est le bonheur d’être multi-tâches). Je peux ainsi manager plusieurs graphistes en même temps pour optimiser mon temps mais cela supposerait qu’ils ont un emploi du temps similaire. Imaginons que c’est une journée lambda et non une grosse journée de travail, je vais donc hypothétiquement rédiger un article de blog en laissant Skype ouvert pour répondre aux éventuelles interrogations (certains problèmes ne se révèlent que dans la phase pratique, ce serait trop simple si on pouvait tous les anticiper). Le graphiste me soumettra alors un premier croquis et à ce moment je vais pouvoir pinailler en pointant ce qui me déplaît. Le graphiste va alors tenter de corriger et une problématique se pose.

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La création d’un chibi en plusieurs étapes (@Morsy)

Apprendre à lâcher du lest

Quelques fois vous tomberez sur des artistes qui semblent directement reliés à votre esprit : ils reproduisent télépathiquement exactement ce que vous avez dans la tête. Ces gens-là sont rares. Et probablement des robots ou des fantômes venus d’une autre dimension. Va savoir. Le plus souvent, l’artiste, tout bien intentionné qu’il soit, n’a pas la même vision du monde que vous à la virgule près, il peut donc interpréter vos mots de manière différente selon sa sensibilité. Les malentendus sont courants et reposent toujours sur des broutilles mais parfois ça ne se corrige pas. Parfois l’artiste, même en réessayant vingt, trente, quarante fois, n’arrive pas à reproduire exactement ce que vous imaginez. Et ce n’est pas forcément de la faute de quelqu’un. Peut-être qu’il est fatigué, peut-être que vous avez mal expliqué…ou peut-être que ça n’a rien à voir. C’est là qu’intervient une notion importante : savoir quand lâcher prise. Chaque scénariste a une vision différente de son histoire, il peut être très laxiste quant à la représentation de ses personnages comme il peut être incroyablement exigeant sur le moindre détail. Et ça peut aussi dépendre du type d’image : on est généralement plus attaché aux personnages qu’aux décors, par exemple.

Dans le cas de figure où l’artiste n’arrive pas à répondre à vos attentes et que le point de désaccord est relativement important, il y a plusieurs stratégies (que l’on peut cumuler) :

  • Faire un gribouillis s’il y en avait pas déjà, dessiner vous-même directement sur l’image du graphiste (une copie, hein, pas l’original) pour lui montrer la modification que vous désirez.
  • Reformuler, essayer d’utiliser les mots de la personne, comprendre ce qui bloque en posant des questions sans pour autant l’accuser.
  • Se reposer sur un modèle et demander ce qui empêche de l’utiliser, voire en chercher d’autres.
  • Proposer à l’artiste plus de liberté en lui demandant des suggestions. Après tout, il peut avoir de biens meilleures idées que vous, c’est stupide de se braquer pour un détail.
  • Vérifier que ce n’est pas la fatigue qui crée le blocage ou les conditions de travail (par exemple le graphiste est en train de bosser sur deux choses à la fois à cause du surmenage, il s’emmêle donc les pinceaux et vous ne pouvez pas le savoir sans le lui demander), auquel cas il suffirait de remettre ça à plus tard.

Si le problème persiste, il va falloir faire la part entre ce que vous jugez crucial ou non. Le graphiste n’est pas un robot, il va vite se lasser de refaire la même illustration en boucle. Exiger de lui qu’il recommence encore et encore c’est courir le risque de le décourager (et donc qu’il quitte l’équipe parce qu’il ne se sent pas bien) et c’est aussi perdre un temps qui peut être précieux. Dans ce cadre, il y a des moments où je vois l’artiste aller à l’encontre de ce que je lui ai demandé et où je préfère dire « Très bien, on la garde » parce que j’ai bien vu qu’il était motivé/qu’il a passé beaucoup de temps dessus/que la deadline a été dépassée depuis longtemps et qu’il serait bien que le VN voie le jour. C’est une histoire de priorité. J’accepte régulièrement un travail un peu bâclé, quitte à passer derrière ou à demander à un autre artiste d’effacer la ligne qui dépassait en haut à gauche. Parce qu’au fond ça ne vaut pas la peine de terroriser quelqu’un qui vous aide bénévolement sur son temps libre. Le sacrifice demandé n’est pas non plus anodin : personne ne les force à venir bosser pour vous, ils sont là parce qu’ils y voient un intérêt, autant rendre l’expérience la plus agréable possible et votre rôle en tant que manager c’est avant tout de faciliter la vie de vos coéquipiers. N’oubliez pas cette notion, je la trouve réellement importante.

Imaginons que vous avez approuvé le sktech du graphiste, il va donc réaliser le lineart et reviendra probablement vous voir pour être sûr que les couleurs sont les bonnes. Mais ce qui est fun dans cette histoire c’est que selon le temps dont il dispose, l’étape que vous venez de lire peut très bien s’étaler sur plusieurs jours et il faudra alors forcément répéter les indications initiales à un moment ou à un autre pour ne pas s’y perdre. Encore plus fun, vous pouvez répartir le travail entre deux personnes, mettons un artiste pour le lineart et un artiste pour la mise en couleur. Ce qui suppose que la 2e personne comprenne comment fonctionne le dessin de la première. Un costume un peu original, par exemple, posera des problèmes parce qu’on ne visualisera pas toujours ce qu’est censé être chaque élément et comment s’applique la couleur. Ou alors la 2e personne aura du mal à se retrouver dans les calques de la 1e parce qu’elle n’a pas la même manière de les ranger.

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Exemple d’images qui diffèrent de l’idée originale : le costume disco et le peignoir (@Morsy et Melow)

Se montrer flexible

Ensuite il faut prendre en compte la personnalité du graphiste. Inutile de le forcer à adopter un mode de fonctionnement qui ne lui convient pas, ça serait contre-productif. Le plus intelligent est d’arriver à cerner à peu près comment il agit pour s’appuyer sur ses atouts et essayer de gommer ses failles. Par exemple, une personne peut avoir d’immenses complexes et ne jamais se sentir à la hauteur mais dès qu’on la valorise un peu, on se rend compte qu’elle fait un super boulot. Une personne peut agir en parfaite autonomie là où une autre a besoin d’être régulièrement sollicitée pour se motiver, etc. Le rôle du chef de projet est alors de choisir une organisation basée autant que possible sur les caractéristiques de ses coéquipiers et de venir régulièrement discuter avec ses troupes pour faire le point. Parce que les obstacles vont être nombreux. Travail avec des bénévoles oblige, chaque artiste va régulièrement s’absenter à cause d’un empêchement IRL. Le tout est d’arriver à avoir une relation de confiance pour être mis au courant de l’absence et la prendre en compte. Un membre qui disparaît du jour au lendemain ça plonge dans le doute, un membre qui est occupé par la vie c’est normal et compréhensible. Il s’agit de se réadapter à chaque changement de cap, de trouver un moyen de rebondir sur ses pattes et de continuer à avancer vers la sortie du projet. Etre suffisamment ferme pour que le VN continue mais ne pas se cambrer sur ses positions pour que les artistes respirent et puissent avoir de la marge de manœuvre.

Ce processus est sensiblement le même quel que soit le type de graphismes, même si l’interface est particulièrement complexe à gérer (chaque menu compte limite comme une illustration sur laquelle il faut discuter) parce qu’il faut sans arrêt garder en tête les principes d’ergonomie et de cohérence tout en demandant l’avis du programmeur qui va intégrer l’ensemble. Et il est facile de passer à côté d’un détail qui a son importance.

La musique est un peu à part puisqu’il est extrêmement difficile pour le chef de projet d’avoir vraiment des éléments à apporter s’il n’a que très peu de connaissances musicales. Il ne peut pas faire de croquis ou critiquer l’anatomie et se borne donc à donner des exemples ou à essayer d’expliquer avec des mots ce qu’il voudrait voir réajusté. Quant à la programmation…la programmation demande surtout de comprendre le langage du programmeur pour arriver à s’entendre, c’est davantage une histoire de communication 8).

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Un décor en plusieurs étapes (@Elairin)

Faire sens

Ce qui ressort de ma description de la vie en équipe restreinte et que je vais décrire avec plus de détails c’est que le chef de projet doit mettre les mains dans le cambouis et donner son avis dans les différents domaines de création. Ce n’est pas très drôle pour lui parce que le travail qui lui revient est souvent le travail ingrat dont personne ne veut, mais ça le force à savoir ce qu’il veut : il ne peut se reposer que sur lui pour rassembler les assets et leur donner du sens, il n’a pas le luxe de botter en touche parce que la survie du projet lui incombe en grande partie. En effet, même si tous les artistes arrivent à finir leur travail super vite et super bien, il reste tout un travail de rassemblement et d’intégration sans lequel le VN ne verrait pas le jour.

Voilà concrètement ce que je dois faire :

  • Exporter toutes les expressions des sprites. Chaque élément, que ce soit une paire de sourcils un poil plus froncée, une bouche différente ou une goutte de sueur, multipliant le nombre de variantes, il est apparu que le travail d’exportation prenait un temps fou à l’artiste, c’est donc désormais moi qui le fait grâce à un logiciel graphique à trouze mille balles que j’ai bien évidemment acheté sur ma fortune personnelle, AHEM.
  • Coller ces expressions dans le dossier du jeu et les définir dans le code.
  • Indiquer dans le code quelle expression va à quel endroit, positionner chaque personnage, ce qui prend une somme de temps incroyable quand on a beaucoup de personnages qui changent beaucoup d’expression.

Je dois intégrer les autres illustrations, bien sûr, mais aussi m’assurer que tout est en ordre. Si une pose a des traces blanches sur le côté, il faudra l’exporter de nouveau, si des sprites se chevauchent, qu’un décor s’affiche mal, il faudra demander l’expertise du programmeur. En tant que chef de projet, je dois rectifier toutes les erreurs que je vois (les miennes y compris) et des fois changer légèrement le texte pour m’adapter aux changements graphiques. Et c’est sans compter l’intégration de la traduction anglaise, que je préfère réaliser quand le code est à peu près définitif et qui consomme un temps juste pharamineux. J’ai calculé qu’il me fallait environ 4h toutes les 1000 lignes de code, en sachant qu’il peut y avoir entre 5 000 et 6 000 lignes en tout. Je vous laisse faire le calcul, ça me prend une bonne semaine.

extra characters

Croquis de personnages secondaires (@Laniessa)

Conclusion

Le travail de « chef » peut paraître bête et méchant, tout comme discuter avec chaque artiste peut sembler bien léger, mais mis bout à bout, les deux prennent un temps considérable. Manager une équipe demande de la présence et une grande dose de motivation pour affronter toutes les difficultés qui se dressent sur votre chemin, tous les imprévus. Pour arriver jusqu’au bout, vaut mieux ne pas trop douter et aimer sincèrement son projet, malgré ses failles, malgré l’adversité, aimer ce qu’on fait et aimer travailler avec les gens qui vous entourent. Le chef de projet doit rester humble, faciliter la vie de ses coéquipiers et donner du sens au projet pour mener à bien la production du visual novel. C’est de l’enchevêtrement des circonstances positives comme négatives qui accompagneront chaque artiste et sa capacité à les motiver dont dépendra l’avancement plus ou moins rapide de la production. C’est pourquoi il ne lui est pas permis de désespérer.

P.S : Cela fait longtemps que je n’ai pas parlé de l’avancement de Milk, je plaide coupable, néanmoins le projet avance toujours ! Surveillez bien les réseaux sociaux et le site, des nouvelles vont tomber prochainement…et peut-être même des vidéos si tout se passe bien ~

Helia

Milk : qu’en est-il de la suite ?

Après le premier épisode de Milk, bon nombre d’entre vous ont sûrement dû se poser ces questions : mais où veut-elle en venir, sur quoi l’histoire va déboucher, a-t-elle ingéré de la drogue (réponse : non, je suis comme ça au naturel, merci) ?

Les réponses ne viendront pas tout de suite, sinon ça ne serait pas drôle. Tout comme il faut se manger de la tranche de vie lycéenne pour arriver au mecha épique dans Muv-Luv, il faut commencer sur Terre avant de partir dans l’espace (si, si, le titre veut dire quelque chose).

Une des nouvelles pistes de l’OST de Milk, par Roganis

Lors de l’épisode 1, Tarô Caligula rencontrait les vaches mises sur son chemin par une étrange divinité et il devait malgré lui cohabiter avec leurs caractères jusqu’à qu’un vaisseau spatial se crashe dans son jardin. Ce n’était pas un gag juste pour terminer le chapitre sur un pseudo-cliffhanger mais un changement majeur dans l’histoire destinée à introduire la nouvelle (vraie) héroïne : Khzi. Comme souligné dans le synopsis (je l’ai remanié pour qu’il soit plus clair, n’hésitez pas à le relire), Khzi va aider Tarô à découvrir qui sont les deux héritières du passé parmi les vaches en fournissant de précieux indices. Si elle le veut bien. Car Khzi est une extraterrestre bavarde.

Khzi

Khzi

C’est une femme albinos avec de longs cheveux blancs et des yeux rouges qui travaille en tant que mercenaire pour la Confrérie des Voyageurs Temporels, une société immense qui contrôle tous ses déplacements (à son époque, il est possible de voyager à travers le temps et l’espace). Elle proclame être venue sur Terre à cause de la panne de son vaisseau mais avec sa personnalité malicieuse et imprévisible, comment savoir ? Et pourquoi a-t-elle l’air de connaître si bien Tarô et les autres ?

A partir de là, Milk va narrer les aventures de Khzi dans l’espace au cours d’une mystérieuse mission que lui a donné la Confrérie. Elle doit se rendre sur une planète aux caractéristiques orientales, constituée d’archipels d’îles plus ou moins grandes, mais pas seule. Elle est assistée dans sa quête de trois autres mercenaires, dont Freyja.

Freyja

Freyja

Freyja est une saturnienne, une femme à la peau bleue et aux yeux noirs. Elle exerce ce métier depuis un moment déjà, au point d’avoir le corps recouvert de cicatrices et d’avoir même perdu un bras lors d’une guerre (elle en a un bionique maintenant). Très sérieuse, elle a tendance à fumer comme un pompier dès qu’elle est un peu trop nerveuse et ne supporte pas le côté imprévisible de Khzi. Va-t-elle réussir à l’accepter ?

Et puis, au cours de leur périple, les mercenaires croiseront la route d’Aluwo, un terrien réduit en esclavage. Frêle, maladif, aux traits presque féminins, il est constamment abusé par son maître mais sa rencontre avec Khzi changera son destin…

Aluwo

Aluwo

Voilà donc ce que promet la suite de Milk, rien à voir avec le harem gentillet promis ? Peut-être bien que si, mails il va falloir attendre un moment pour saisir le lien qui unit Khzi et Tarô…

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Dessin en cours d’un temple

En attendant, voici quelques images pour patienter. Les concept art des personnages sont tous de Laniessa qui fait un travail fabuleux, la colorisation est de Koko-chan et les décors sont d’Elairin, nos nouvelles graphistes. J’espère que vous apprécierez leur travail à juste titre ;).